Le secteur du bâtiment doit aujourd’hui trouver des solutions concrètes pour faire face aux enjeux de transition écologique et énergétique auxquels il est confronté, en particulier l‘épuisement des ressources non renouvelables et l’augmentation des gaz à effet de serre.

De par leurs caractéristiques culturales (produits agricoles ou sylvicoles renouvelables et gérés durablement) et physiques (transformation et stockage du CO2 atmosphérique sous la forme de matériaux polymères pérennes), il ne fait plus de doute qu’aujourd’hui, l’exploitation et l’utilisation des matières premières biosourcées constituent un levier fort et une réponse fiable et concrète à ces enjeux.

Dans ce contexte, et encouragé par la stratégie bioéconomie pour la France, le label « Produit Biosourcé », a été créé par la SCOP KARIBATI en 2017, avec pour objectif de rendre plus lisible l’offre des produits de construction biosourcés en rendant notamment compte de leur composition et de leur provenance.

Biomasse, bâtiment et stockage carbone : les enjeux !

Le secteur du bâtiment, grand consommateur de matières premières et responsable de 40 % des émissions de CO2 générées par l’activité humaine, va jouer un rôle central dans la transition écologique et doit donc aujourd’hui pleinement s’inscrire dans la bioéconomie.

Les matériaux biosourcés incorporent dans leur composition de la biomasse végétale ou animale. Ils sont ainsi renouvelables (en partie ou totalement) et, grâce au phénomène de photosynthèse à l’origine du développement du végétal qui les compose, stockent du carbone.

Du fait de ce prélèvement initial de CO2 dans l’atmosphère, les végétaux contribuent à la diminution du « stock total » de gaz à effet de serre (GES), et présentent ainsi un bénéfice sur le changement climatique : ils constituent un puit carbone. Un produit de construction, qui va avoir une durée vie comprise entre 25 et 50 ans, permet donc de stocker le carbone de façon pérenne : les réémissions de CO2 dues à la décomposition du végétal vont être retardées par rapport au cycle naturel plus court de la biomasse. Il est donc important de prendre en compte ce bénéfice et de l’évaluer lorsque l’on intègre de la matière première biosourcée dans un produit.

Il est toutefois important de noter que le rôle des biosourcés sur l’atténuation du réchauffement climatique est réel uniquement si la ressource biosourcée utilisée est renouvelée (ce qui est le cas pour une forêt gérée durablement, où l’on replante les arbres après une coupe, ou pour les cultures annuelles, où l’on replante chaque année et donc on entretient un réservoir carbone).

 

Le Label « Produit Biosourcé », un outil pour répondre aux enjeux… et à la future réglementation

Le Label Produit Biosourcé permet de distinguer les matériaux biosourcés intégrant une part significative de biomasse, en les certifiant sur leur contenu en matière première biosourcée et sur leurs impacts environnementaux.

Il a été créé à la demande de grands maîtres d’ouvrage et acteurs de l’immobilier et des industriels qui y voient un moyen de clarifier l’offre de produits et de communiquer en toute transparence sur la thématique du carbone renouvelable. En effet, la quantité de biosourcé intégrée dans le produit, représentative de la quantité de carbone renouvelable, constitue un indicateur déterminant qui permet de quantifier le contenu d’un produit en carbone renouvelable et en carbone fossile, et ainsi, sa capacité à répondre aux enjeux du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources. Plus la quantité de carbone biogénique est importante, plus l’impact sur les émissions CO2 et sur l’épuisement des ressources naturelles est faible.

Le label « Produit Biosourcé » est donc un signe de qualité fort et indispensable dont la maîtrise d’ouvrage doit s’emparer dans ses appels d’offres afin d’encourager les maîtrises d’œuvre et les entreprises de construction à utiliser des produits biosourcés certifiés.

Suite à la promulgation de loi Elan (Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique) fin 2018, le label « Produit Biosourcé » réaffirme plus que jamais son potentiel : il est en mesure de répondre concrètement aux exigences de la loi, notamment sur le volet carbone inhérent à la future réglementation environnementale (prise en compte du stockage carbone des matériaux et de leur teneur en biosourcés).

Panneau fibre de bois. Photo Marion Chirat

Le Label « Produit Biosourcé », mode d’emploi

Le label « Produit Biosourcé » repose sur 4 piliers :

  • un référentiel qui définit les exigences du label et le dispositif de labellisation ;
  • un logotype « Produit Biosourcé » associé à un numéro d’agrément pour chacun de produits labellisés ;
  • un comité de label constitué d’acteurs de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur du bâtiment ;
  • un auditeur externe : Alpes Controles, spécialiste du contrôle et diagnostics de la construction.

Le label s’adresse aux fabricants de produits et systèmes constructifs biosourcés. La procédure de labellisation est simple et rapide (délais d’environ 4 mois entre la réception du dossier de demande et la décision du comité) :

  • Le demandeur complète un dossier de demande disponible sur le site du label
  • Karibati instruit la demande et missionne un auditeur
  • L’auditeur effectue sa mission d’audit et rend son rapport
  • Le comité de marque de Karibati délivre un N° d’agrément et le droit d’utilisation du logotype
  • Karibati inscrit le produit sur le site du label
  • Karibati et le demandeur mettent en place la procédure de suivi : un audit de vérification tous les ans

 

Contacts, pour toute information :

Virginie Gautier – Responsable commerciale : 07 58 28 54 29 – v.gautier@karibati.fr et Yves Hustache – Responsable développement : 06 12 33 11 65 – y.hustache@karibati.fr

KARIBATI est partenaire de la plateforme FACADEBOIS.COM