La durabilité d’un ouvrage en bois est fonction des caractéristiques intrinsèques de l’essence ainsi que de la conception et de la situation de l’ouvrage.

En Europe et en France en particulier, la durabilité et la préservation du bois sont des domaines bien couverts par la normalisation et les réglementations. Les normes définissent les spécifications auxquelles doivent répondre les bois, pour que soit assurée en service, une résistance aux insectes à larves xylophages, aux termites, aux champignons et aux organismes marins de dégradation des bois. Les performances finales sont définies par l’aptitude à l’usage dans une classe d’emploi déterminée, qui correspond au domaine d’utilisation du bois. Cet objectif peut être atteint soit par :

  • une durabilité naturelle suffisante,
  • un traitement de préservation,
  • une combinaison de ces deux exigences.

Le rôle du prescripteur est d’évaluer les risques auxquels seront soumis les éléments en bois des ouvrages. Les normes auxquelles les prescripteurs doivent se référer sont essentiellement les normes EN 335 et NF B 50-105-3, ainsi que le fascicule FDP 20-651 définissant les paramètres influents la classe d’emploi.

Le bardage bois en EXTÉRIEUR exposé aux intempéries

Afin de déterminer la classe d’emploi auquel doit répondre le bardage, il faut d’abord identifier les conditions d’exposition de la façade pour ensuite choisir une conception de bardage adaptée et ce, pour une durée de vie attendue. Pour ce faire, il est possible de retenir un bois purgé d’aubier, dont le duramen est naturellement durable. Le bois peut également faire l’objet d’un traitement de préservation qui lui confère cette compatibilité en valorisant les aubiers (dans la mesure où ceux-ci sont imprégnables).

 

Source FCBA « Bien comprendre le traitement du bois ». En savoir plus www.ctbbplus.fr

Etudier les paramètres influents

Propre à la conception de l’ouvrage et à sa situation géographique, ils sont répertoriés dans le fascicule FDP 20-651 :

  • Conception (drainante/piégeante)
  • Orientation : pluie, vent
  • Facteurs de protection (débords toiture)

Déterminer la classe d’emploi : 3.1 / 3.2 ou 4

  • Classe 3.1. Bois d’extérieur sans contact avec le sol, soumis à une humidification fréquente sur des périodes courtes. Séchage complet entre 2 périodes d’humidification
  • Classe 3.2. Bois d’extérieur sans contact avec le sol, soumis à une humidification très fréquente sur des périodes significatives. Séchage complet entre 2 périodes d’humidification
  • Classe 4. Bois d’extérieur en contact avec le sol ou support à humidification récurrente, ou immersion dans l’eau douce, ou conception induisant une rétention importante d’eau, ou humidification très prononcée induite

Attention à la compréhension : dire qu’un « bois traité est classe 3 ou classe 4 » est un abus de langage. Cette dénomination n’est pas une preuve de performance et d’aptitude à l’usage. Le sens correct est « Le bois traité pour une aptitude à l’usage en classe d’emploi 3 ou classe d’emploi 4 ».

Enfin bien choisir l’essence, en fonction de la longévité attendue

  • Essence naturellement durable pour l’usage, c’est-à-dire hors aubier : Exemple : Douglas / Mélèze / Pin sylvestre / Pin maritime / Chêne / Châtaignier hors aubier …
  • Essence à durabilité conférée, c’est-à-dire avec traitement : Exemple : Pin Maritime / Pin Sylvestre : pour les usages en classes d’emploi 3.1 / 3.2 ou 4. Douglas avec aubier : pour les usages en classe d’emploi 3.1 et 3.2

Indication des procédés de traitement

  • Pour un usage en classe d’emploi 3.1 : trempage court / aspersion avec finition
  • Pour un usage en classe d’emploi 3.2 et 4 : autoclave uniquement